Joël Kérouanton
  • Écrivain
  • Œuvres participatives
  • Panier littéraire

C’était du n’importe quoi. Un inspecteur des services sociaux serait passé à ce moment-là et c’était toute la troupe qui quittait le bateau. Mais nous étions tranquilles, personne ne passait nous voir, ils avaient certainement mieux à faire ailleurs. Heureusement car s’ouvrait, dans ce n’importe quoi, à chaque moment, quelque chose qui prenait la forme d’un être debout, d’une énergie incorporée, d’un rire à gorge déployé, d’un bonheur d’être sur cette Nef des fous. D’être dans un projet commun qui avait la couleur de la grande vadrouille et transpirait d’une seule et même question : Jusqu’à quand tout ça allait-il durer, avant qu’on ne soit cerné ?

L’étai Deligny – une pensée de la fabrique (qui me suit partout)